Connaissez-vous cette fable de Jean de la Fontaine « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf  » ? Elle envie la taille du boeuf et veut enfler « pour égaler l’animal en grosseur » si bien que dans son désir ridicule elle éclate. « Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages » dit La Fontaine. Effectivement, nous ressemblons parfois à cette grenouille dans une société bloquée dans la pyramide de Maslow. Coincé dans un besoin de reconnaissance où l’envie d’égaler son voisin est entretenue par  notre société de l’image et de la consommation. Il est un fait que nous avons tous un besoin universel d’amour et de reconnaissance pour vivre. Ainsi, séduire par un regard, un sourire, par son apparence, sa conversation, ses compétences, ses talents font partie de la vie. Et c’est indispensable pour créer et entretenir des relations sociales. Toutefois, être dépendant du regard des autres ne doit pas nous priver de notre liberté. Liberté de faire nos propres choix et d’orienter notre vie selon nos besoins profonds.

Etre dépendant du regard des autres ou la perte d’identité

Être dépendant du regard des autres finit  par nous faire perdre l’estime de nous-même. En effet si nous attendons sans cesse d’autrui qu’il détermine notre valeur, ce besoin finit par menacer notre identité.  Pour certains ce sera être conforme aux codes d’un groupe par peur du rejet. Pour d’autres ce sera survaloriser toute action afin de « vendre » une bonne image de soi. De même, il y a ceux qui aiment se faire remarquer en étant provocateur ou exubérant de peur de ne pas avoir de place et de ne pas exister. Tout ceci amène à perdre le contact avec soi-même et avec sa propre vie.

La reconnaissance des parents ou la construction de l’identité

L’enfant a besoin d’être aimé et accepté de ses parents pour affirmer son identité. Ainsi ils sont pour lui une ressource nécessaire pour construire son sentiment de sécurité et prendre sa place dans la cellule familiale et dans le monde. Malheureusement, moins l’enfant a reçu d’amour des ses parents, plus il ira le chercher dans ses relations adultes, reproduisant souvent des scenarii d’échecs. Être dépendant du regard des autres sera pour l’adulte de rechercher qui il est à travers son entourage. Il espérera obtenir de celui-ci la déficience d’amour et d’identité. Pour parvenir à une sorte de renaissance, cet adulte doit parvenir, avec un thérapeute si nécessaire, à faire le deuil de ses manques.

La sophrologie pour apprendre à se connaître

La sophrologie apporte des outils pour entrer en amitié avec soi. En effet dans un état de conscience modifiée, le sujet va se réapproprier son corps par l’esprit et la respiration. La conquête de ce corps va se développer par l’acquisition de plus en plus fine de toutes ses sensations corporelles positives. Ainsi cela va aider à renforcer positivement l’image de lui. En conséquence, il va arrêter de se juger dans ses manques et accueillir sa propre souffrance et l’accepter. Progressivement, il va croire en ses capacités d’intelligence et en ses valeurs.

Être_dependant_du_regard_des_autres_