La peur d’être un mauvais parent est un facteur de stress omniprésent aujourd’hui. En effet, à la pression sociale et la pression au travail, se rajoute une pression personnelle supplémentaire, être des parents parfaits. Ce projet idéal et irréalisable naît sans doute de notre société de la performance mais aussi de la peur de l’avenir. Selon une étude d’Ipsos pour Kinder, les parents culpabilisent de ne pas avoir assez de temps avec leur enfant et de ne pas en faire assez.
La parentalité
Tout d’abord le terme de parentalité va au-delà du fait d’être parent. C’est entrer dans le métier de parent en ayant un projet pour lui. En effet c’est choisir un style d’éducation centrée sur le bien-être de l’enfant. C’est bien en ce sens que tous les ouvrages, jouets et jeux Montessori sont en vogue actuellement. Ainsi être parent c’est transmettre à son enfant sans autorité. De ce fait c’est trouver un juste milieu entre éducation autoritaire et permissive. De plus c’est être à l’écoute de son enfant, de ses besoins en lui apportant une sécurité affective. La peur d’être un mauvais parent privilégiera la négociation plutôt que l’obligation.
Gérer les situations difficiles
Négocier trop fréquemment avec son enfant peut cacher la peur de mettre des limites. En effet mettre des limites c’est souvent faire naître de la frustration, de la colère et des pleurs. Le parent crayant de faire face à ces situations va les éviter en cédant aux besoins voir aux exigences de l’enfant. La peur d’être un mauvais parent sous-tend cette attitude parfois laxiste. En effet il repousse la peur de se sentir démuni, coupable, stressé face au comportement de son enfant. Selon une enquête Ipsos 75% des parents se jugent trop peu autoritaires avec leurs enfants. Il est un fait que de plus en plus de pères prennent une part active dans l’éducation et le partage des tâches. Ainsi les pères sont autant impliqués affectivement que les mères et la charge émotionnelle des deux parents dans le sentiment d’impuissance est un fardeau lourd à porter pour le couple.
Gestion du temps et stress
Le manque de temps est un facteur de stress qui nourrit la peur d’être un mauvais parent . Ils ont à cœur de concilier vie familiale et professionnelle. Cependant il arrive à certains parents de trouver difficile de déconnecter des téléphones portables tout en s’occupant de leur enfant. Avec les objets connectés, vie privée et vie professionnelle peuvent s’entremêler, modifiant la manière de communiquer avec ses enfants.
Gérer son stress pour surmonter la peur d’être un mauvais parent
Gérer son stress c’est prendre du recul par rapport à ses pensées ses émotions et ses symptômes physiques. C’est relativiser en acceptant que tout ne soit pas parfait. C’est aussi faire des listes de tâches de l’urgent au non important (matrice d’Eisenhower). Enfin c’est décider en couple les limites que son enfant ne doit pas franchir et s’accorder sur les sanctions.
Quelques séances de sophrologie peuvent faire diminuer la peur d’être un mauvais parent. Apprendre à respirer, à diminuer ses tensions, à se recentrer en prenant conscience de soi, de son schéma corporel. Enfin, c’est prendre un temps pour soi pour être plus disponible avec son entourage.
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